Après avoir fait le bonheur de plus d’un milliard de petites filles, la poupée Barbie semble avoir besoin de trouver un second souffle. Les détails.
L’âge de la ménopause
Après plus de 55 ans d’existence, la grande majorité des femmes ont atteint le stade de la ménopause. Beaucoup d’entre elles demeurent actives et cherchent à estomper autant que faire se peut les signes de vieillesse. Dans le cas de Barbie, ce n’est pas tant les rides qui la chiffonnent. En fait, elle n’en a pris aucune et continue de faire rêver des millions de petites filles. Il n’en reste pas moins, qu’elle recherche aujourd’hui son second souffle.
Changer de look
La poupée Barbie avait déjà fait le buzz dans les années 80 en se déclinant en version coupe afro. Son inventeur récidive aujourd’hui et annonce clairement la couleur. Barbie change de look. Elle va même connaître une véritable mutation. Désormais, elle ne sera plus la petite Barbie blanche aux jambes incroyablement longues. Elle se déclinera en 3 versions différentes : « petite », « grande » ou « ronde ». Cerise sur le gâteau, elle se parera, lors de sa prochaine exposition au Musée des arts décoratifs de Paris, de sept couleurs de peaux.
Pourquoi cette révolution ?
Pour une révolution, c’en est vraiment une ! Pour l’expliquer, le PDG de Mattel, la société qui l’a créée argue qu’aux yeux des jeunes filles, Barbie se présente comme le reflet du monde qui les entoure. Il est donc temps de changer son fusil d’épaule et donner à Barbie une autre mission : celle de refléter une vision plus élargie de la beauté. Il n’est plus d’actualité de la représenter en femme d’affaires, hôtesse de l’air, rockeuse ou femme du monde arborant des robes du soir de Lagerfeld.
Que cache cette mutation ?
Les explications d’Evelyn Marzocco, la vice-présidente et manager générale de Mattel pourraient tenir la route, si le contexte économique était en faveur du second fabricant de jouets mondial. Hélas, ce n’est pas tellement le cas. En réalité, la manœuvre consiste à renverser la vapeur, car Hasbro son concurrent lui avait enlevé, à son nez et à sa barbe, le colossal contrat des licences de Disney qui assurait ni plus ni moins le quart des ventes de la marque.
Le pari est de taille, et Mattel est peut-être en train de jouer son va-tout. Mais l’épisode Disney était peut-être un leurre pour dissimuler les véritables intentions des deux concurrents qui, selon les rumeurs chercheraient à fusionner. En tout cas, leurs actions en bourse sont en train grimper !