Rassurez-vous, le moustique-tigre n’est pas un dangereux hybride du moustique et du tigre. Et pourtant, il représente une menace bien réelle pour la santé. Le moustique-tigre est l’une des cent espèces les plus invasives au monde, et il est déjà présent dans 80 pays sur tous les cinq continents. Vecteur principal de la chikungunya, cette espèce de moustique est un risque sanitaire contre lequel il faut savoir se protéger.
Une menace sanitaire non négligeable
Le moustique-tigre, encore appelé Aedes albopictus tire son nom des zébrures observables sur ses pattes et de la ligne visible sur le centre de son thorax. Reconnu comme étant l’un des vecteurs de transmission de la chikungunya, son expansion rapide inquiète et de nombreuses mesures sont préconisées par les différents départements chargés de la santé pour contrer les risques d’une épidémie. Après l’épidémie de chikungunya de la Réunion en 2005, la menace est devenue encore plus sérieuse avec l’apparition d’une souche du virus plus active et à la transmission plus facile.
La chickungunya est une maladie tropicale causée par un virus. Ses symptômes comprennent de la fièvre élevée, des douleurs insupportables aux articulations, et même des épisodes de paralysie. Il n’y a pas de cure contre ce virus et il se manifeste différemment chez différentes personnes. Mais le fait est que nul n’est vraiment à l’abri. Un délai de 2 à 5 jours est nécessaire avant l’apparition des symptômes.
Comment se prémunir contre le moustique-tigre ?
De simples précautions suffisent à réduire le risque d’exposition au moustique-tigre. Seule la femelle pique, ce qui fait d’elle la responsable le vecteur de transmission. Voici quelques gestes simples qui contribuent à réduire les espaces propices à la reproduction de l’espèce :
– Eliminer tous les dépôts d’eaux stagnantes ; récipients, jarres, pots de fleurs, etc. Il est possible de les remplir de sable ou de les garder couverts ;
– S’assurer que les eaux pluvieuses ne s’accumulent pas et que leurs voies d’écoulement ne sont pas obstruées (gouttières, caniveaux, etc.) ;
– Traiter l’eau des piscines à la Javel ou au chlore afin d’empêcher les moustiques de s’y reproduire.
Tous les moyens sont bons et aucune précaution n’est superflue. Si la présence de moustiques-tigres est signalée dans votre région, envisagez de porter des vêtements longs, utilisez des répulsifs ou insecticides autant que nécessaire et dormez sous moustiquaire.
L’attitude à tenir
Il est crucial de faire preuve d’une activité proactive vis-à-vis de toute infestation de moustique-tigre. Bien qu’elle ne soit pas le seul vecteur de la maladie, il est celui dont l’expansion inquiète le plus. Si vous repérez un moustique-tigre, veuillez le signaler à EID en photographiant ou en postant le cadavre du moustique à l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication de votre région.
La chickungunya est une maladie de plus qui s’ajoute au cortège de pathologies dont les moustiques sont les vecteurs. Toutefois, qu’il s’agisse de la dengue ou même du paludisme, la meilleure arme de lutte contre ces maladies tropicales est la lutte anti-vectorielle. Une lutte qui ne peut fournir de résultats concrets que si elle est menée de manière concertée et à grande échelle. Malgré sa taille modeste, le moustique-tigre s’avère être un ennemi commun à toute l’espèce humaine.